Jusqu’au petit matin, le véhicule de salage avale les kilomètres, à moins de 50 km/h. Pendant que le conducteur se concentre sur la route, son assistant vérifie dans le rétroviseur que la largeur d’épandage correspond bien à la largeur de la route. Si un défaut est observé, le déflecteur de l'
épandeur est réglé dans la seconde en changeant simplement de cran. Pas question de saler les fossés !
Par le biais d’une conception paysagère plus adaptée (entretien de la chaussée et ses accotements pour éviter les points bas rétenteurs d’eau, plantation le long des infrastructures pour minimiser les phénomènes de congères…), une partie du gaspillage peut néanmoins être évitée. De plus, l’assistant jette également un coup d’œil sur la température extérieure, car
en deçà de -10°C, tout salage au chlorure de sodium devient inefficace. Inutile donc d’augmenter le débit de l'
épandeur ! En l’absence de neige, l’état de la route est aussi apprécié. Par temps sec, l’emploi du sel est à éviter, l’air n’étant pas assez humide pour amorcer la fonte du sel, et indirectement, son action sur le verglas ou la neige. En effet, même en présence de fondant, la neige et le verglas continuent de persister et une partie du sel est éliminé par la circulation. La chaussée doit donc être suffisamment humide pour que le sel devienne actif. C’est pourquoi, des collectivités épandent de la saumure mélangée à du sel en grain. Mais attention, un épandeur centrifuge ou
en nappe n’est pas apte à projeter efficacement de la saumure ! D’où l’intérêt de choisir des
vaporisateurs de déglaçage. Quoi qu’il en soit, la plupart des professionnels recommandent d’agir en précuratif, c’est-à-dire
anticiper les phénomènes météo-routiers, juste avant leur apparition, pour épandre des fondants et éviter la baisse d’adhérence du revêtement.