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Viabilité hivernale : objectif zéro gaspillage !

05 décembre 2025
L’usage des fondants routiers implique obligatoirement une rationalisation de leur consommation pour limiter leurs impacts sur l’environnement.
En hiver, les nuits sont loin d’être de tout repos pour les agents en charge de la voirie. Dans les locaux des services techniques, où règne habituellement un silence nocturne, les radios crachotent, annonçant la moindre chute de neige ou risque de verglas. Lorsque le mercure devient négatif ou que le premier flocon tombe sur les routes, le top départ est donné et les tracteurs, ou les camions, équipés de lames à neige et d’épandeuses, entrent en action. Rapidement, les trémies des épandeuses, dont la capacité avoisine parfois les 3 m3, sont remplies de sel (chlorure de sodium) à l’aide d’un tractopelle. Inlassablement, le godet plonge dans les silos stockés par la ville, souvent à ciel ouvert et cernés d’un mur en béton érodé. Dans le meilleur des cas, ils sont couverts pour limiter les quantités déversées dans le milieu naturel proche. Comme tout produit déversé dans l’environnement, le sel a un impact non négligeable (nécrose des végétaux, modification des sols et remobilisation des métaux lourds, modifications des propriétés des eaux de surface et souterraines…). En moyenne, 5 à 8 % du sel sont lessivés annuellement si les stocks ne sont pas couverts. Chargée de sel et étalonnée, la flotte de véhicules part ensuite à l’assaut des routes, tous feux allumés. 
Wiedenmann

Débit et vitesse d’avancement

A bord, grâce à une commande hydraulique, le conducteur dépose à quelques millimètres du sol la lame à neige. Il sait pertinemment qu’un raclage permet de limiter le volume de neige résiduelle, et donc, la quantité de fondant épandue. L’intervention est curative et consiste à adapter les quantités de sel au phénomène climatique rencontré. Les dosages épandus varient en général de 5 à 40 g/m2 de sel pour venir à bout d’un verglas. Légèrement plus, jusqu’à 50 g/m2 pour de la neige fraîche. Cependant, avec des outils moins performants, ces quantités peuvent avoisiner les 300 g/m2, sans pour autant accroître l’efficacité du traitement. L’idéal est de conduire un véhicule dont le débit de la saleuse est proportionnel à la vitesse d’avancement.
 

Agir en précuratif ?

Jusqu’au petit matin, le véhicule de salage avale les kilomètres, à moins de 50 km/h. Pendant que le conducteur se concentre sur la route, son assistant vérifie dans le rétroviseur que la largeur d’épandage correspond bien à la largeur de la route. Si un défaut est observé, le déflecteur de l'épandeur est réglé dans la seconde en changeant simplement de cran. Pas question de saler les fossés ! Par le biais d’une conception paysagère plus adaptée (entretien de la chaussée et ses accotements pour éviter les points bas rétenteurs d’eau, plantation le long des infrastructures pour minimiser les phénomènes de congères…), une partie du gaspillage peut néanmoins être évitée. De plus, l’assistant jette également un coup d’œil sur la température extérieure, car en deçà de -10°C, tout salage au chlorure de sodium devient inefficace. Inutile donc d’augmenter le débit de l'épandeur ! En l’absence de neige, l’état de la route est aussi apprécié. Par temps sec, l’emploi du sel est à éviter, l’air n’étant pas assez humide pour amorcer la fonte du sel, et indirectement, son action sur le verglas ou la neige. En effet, même en présence de fondant, la neige et le verglas continuent de persister et une partie du sel est éliminé par la circulation. La chaussée doit donc être suffisamment humide pour que le sel devienne actif. C’est pourquoi, des collectivités épandent de la saumure mélangée à du sel en grain. Mais attention, un épandeur centrifuge ou en nappe n’est pas apte à projeter efficacement de la saumure ! D’où l’intérêt de choisir des vaporisateurs de déglaçage. Quoi qu’il en soit, la plupart des professionnels recommandent d’agir en précuratif, c’est-à-dire anticiper les phénomènes météo-routiers, juste avant leur apparition, pour épandre des fondants et éviter la baisse d’adhérence du revêtement.
 

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