Depuis 2005, l’Union européenne a réussi à réduire ses émissions de gaz à effet de serre, à diminuer sa consommation d’énergies fossiles et à doubler la part des énergies renouvelables. La qualité de l’air s’est améliorée et le recyclage des déchets a connu une progression constante. Ces résultats font de l’UE un leader mondial de la lutte contre le réchauffement climatique.
L’AEE souligne également des progrès encourageants dans des domaines clés pour la transition écologique, comme l’innovation, la finance durable et l’essor des emplois verts.
Une nature toujours sous pression
Malgré ces avancées, l’état de la biodiversité continue de se détériorer. Les écosystèmes terrestres, marins et d’eau douce subissent encore les conséquences de modes de production et de consommation non durables, notamment dans l’agriculture et l’alimentation. Le rapport estime que les objectifs de restauration de la nature fixés pour 2030 risquent de ne pas être atteints si les efforts ne sont pas intensifiés.
Les ressources en eau sont par ailleurs mises à rude épreuve : un tiers de la population européenne est déjà touché par le stress hydrique. La protection des bassins versants et la restauration des nappes phréatiques deviennent des priorités pour garantir la résilience du continent.
Le changement climatique, un défi urgent
L’Europe est le continent qui se réchauffe le plus vite au monde. Les événements climatiques extrêmes se multiplient, menaçant la sécurité alimentaire, la santé publique, les infrastructures et l’économie. Le rapport insiste sur la nécessité d’adapter rapidement la société et l’économie européennes afin de faire face à cette nouvelle réalité.
Un appel à l’action
Les responsables européens appellent à maintenir, voire renforcer, les ambitions climatiques et environnementales.
Teresa Ribera, vice-présidente exécutive en charge de la transition verte, rappelle que « retarder nos objectifs ne ferait qu’accroître les coûts et fragiliser notre résilience ». De son côté, la commissaire Jessika Roswall insiste sur l’importance de considérer la protection de la nature comme un investissement, et non comme une charge.
Le rapport recommande une transformation en profondeur des systèmes de production et de consommation, avec une attention particulière à la décarbonation de l’économie, à la transition vers une économie circulaire et à la réduction de la pollution.
Restaurer la nature pour protéger l’avenir
L’AEE met en avant les solutions fondées sur la nature, qui permettent à la fois de renforcer la résilience des écosystèmes et de contribuer à l’atténuation du changement climatique.
La décarbonation des secteurs clés comme les transports et l’agriculture, ainsi que le développement de technologies innovantes pour les industries difficiles à verdir (acier, ciment), sont des leviers essentiels pour atteindre la neutralité climatique d'ici à 2050. Dans ce contexte, la filière du paysage a évidemment un rôle à jouer grâce notamment aux arbres issus de
pépinières qualitatives, aux
gazons et prairies...