Ces organismes, parfois classés comme espèces exotiques envahissantes, sont des espèces végétales et animales qui font l’objet de mesures de lutte à l’échelle européenne, nationale ou locale. Appelées également bio-agresseurs, on assiste à une recrudescence de leurs populations et de leur nombre, avec de plus en plus d’espèces différentes. Ainsi, ce sont des espèces préoccupantes par leurs conséquences sur la santé humaine et celle des végétaux atteints, et c’est pourquoi il est essentiel de les contrôler. D’ailleurs, ces organismes de lutte obligatoire font l’objet d’une dérogation à la Loi Labbé : tous les traitements phytosanitaires sont autorisés en espace public et privé (voir catégories Produits phytopharmaceutiques et de biocontrôle).
Qui sont-ils ?
En France Métropolitaine et dans les DOM, l'arrêté du 31 juillet 2000 (modifié par le dernier arrêté du 26/09/16 qui supprime l’article 5 du précédent arrêté) établit la liste des organismes nuisibles aux végétaux, produits végétaux et autres objets soumis à des mesures de lutte obligatoire.
On distingue :
- les organismes de lutte obligatoire en tout lieu et en tout temps. Parmi eux, on retrouve : chancre coloré du platane, tristeza, cynips du châtaignier, feu bactérien des rosacées, fusarium du pin, teigne du bananier, Phytophthora ramorum, sharka, scarabée japonais, charançon rouge du palmier, noctuelle méditerranéenne, Xylella fastidiosa...;
- les organismes contre lesquels la lutte est obligatoire sous certaines conditions. Celles-ci sont définies pour une zone donnée par arrêté préfectoral qui précise le traitement et l’organisation de la lutte. On distingue :
- les mammifères tels que campagnol des champs, souris domestique, mulot sylvestre, campagnol terrestre, ragondin, rat musqué, campagnol provençal, campagnol souterrain, rat gris ou surmulot, rat noir ou encore la taupe (voir Produits et matériels antiparasitaires) ;
- les insectes : capricorne asiatique, bombyx cul-brun, bombyx disparate, livrée des arbres, cicadelle pruineuse, papillon palmivore, phalène brumeuse, processionnaire du chêne, tordeuse du chêne (voir Insecticides, lutte biologique)
- les plantes : chardon des champs, cuscute, orobranches (Orobanche minor, O. cernua, O. crenata et O. ramos), gui…(voir Herbicides) ;
- les champignons dont Phytophthora cinnamomi.
Certains de ces organismes peuvent faire l'objet d'arrêtés spécifique qui permettent d'adapter les mesures de lutte à mettre en œuvre face à l'organisme visé. Ces mesures concernent aussi bien les gestionnaires de l’espace public que les particuliers.
D’autres organismes nuisibles préoccupants
A ces multiples organismes de lutte obligatoire s’ajoutent encore d’autres organismes, comme l’ambroisie, qui font l’objet d’arrêtés préfectoraux spécifiques pouvant imposer la destruction avant la floraison et la montée en graines pour limiter l’expansion de l’espèce. D’autres, encore, ne font l’objet d’aucune lutte obligatoire et ne sont pas listés comme Espèces Exotiques Envahissantes. Pourtant, ils sont omniprésents et induisent des nuisances esthétiques et sanitaires majeures comme la pyrale du buis, le moustique tigre (lutte antivectorielle du Ministère de la santé), la mouche Drosophila suzukii, la mineuse du marronnier, le cynips du châtaignier, la processionnaire du pin, le tigre du platane, la maladie des tâches noires du rosier, le Black rot du marronnier, l'anthracnose du platane ou encore la chalarose du frêne.
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