Un engrais vert doit présenter plusieurs caractéristiques pour un couvert végétal temporaire efficace :
- associer plusieurs familles d’espèces végétales. Car comme le détaille Marc Uhlrich de Nungesser Semences (67), « chaque famille apporte une spécificité. Les légumineuses fixent l’azote de l’air pour enrichir le sol, les crucifères décompactent le sol et améliorent la structure grâce à leurs racines pivotantes et les graminées couvrent rapidement la surface pour empêcher le développement des adventices ». De plus, c’est la diversité des systèmes racinaires qui crée un enracinement dense et profond et une structure aérée et poreuse ;
- être composé de multiples espèces propices à la biodiversité (entre 5 et 15 espèces différentes). Cette diversité offre un « abri et une source de nourriture pour la faune » décrit Hélène Wibaux.
- se développer rapidement et se supprimer facilement, en étant composé d’annuelles à croissance rapide, car l’usage étant généralement limité à une saison, l’engrais vert doit vite occuper le sol puis se décomposer après la fauche.
- être esthétique : cette végétalisation temporaire permet de masquer des terres nues souvent disgracieuses, tout en apportant de la couleur et de la diversité.
DES MELANGES POUR DES PERIODES VARIEES
Selon la période de semis, des bisannuelles (semis d’automne) ou des annuelles (semis de printemps) composent l’engrais vert. La durée de couverture peut, elle, varier de 2 mois à 2 ans. Sélections des fournisseurs :
- Euronature Temporaire, proposé par Top Green, pour une couverture de 2 à 6 mois : « ce mélange fleuri d’annuelles, spécialement adapté à la végétalisation des terres en attente, améliore les qualités du sol en étant composé d’espèces choisies pour leur enracinement dense et profond » note Hélène Wibaux ;
- chez Nungesser Semences, les mélanges sauvages proposés, souvent composés sur mesure, contiennent en général « 50 % de graminées, 30 % de légumineuses, 15 % de crucifères et 5 % d’espèces mellifères (phacélie, bourrache, bleuet…) » détaille Marc Uhlrich.
- Phytosem conçoit des mélanges à la carte à partir d’espèces sauvages, dont certaines sont labellisées Vraies Messicoles et/ou Végétal local, qui répondent aux contraintes des gestionnaires.
Finalement, au vu de tous les bénéfices qu’ils procurent, les engrais verts sont à prescrire par les collectivités aux entreprises de travaux ou à mettre en œuvre sur leurs surfaces en attente de végétalisation.