Les objectifs de ces échanges sont multiples : comprendre la situation de chacun, obtenir des remontées de terrain (sur les freins à la pratique des publics prioritaires, les raisons d’éventuelles fermetures de piscines…) et réfléchir à une éventuelle réouverture partielle. La ministre des sports a insisté sur le manque de visibilité concernant l’avenir, tout en précisant que les mesures de restriction dépendaient des chiffres du ministère de la Santé et de la capacité des hôpitaux à gérer la crise.
La problématique économique
Bien entendu, la survie économique, aussi bien des sociétés du secteurs que des associations sportives, est au cœur des problématiques. Roxana Maracineanu a rappelé les différentes aides mises en place (fonds de solidarité de 10 000 euros, fonds de soutien à la jeunesse et au sport…). Elle a aussi évoqué le cas spécifique des délégataires de service public : une réflexion est en cours pour, comme les salles de sports, proposer une aide budgétaire en prenant en compte la notion de holding.
En outre, la ministre déléguée aux sports a aussi parlé de la problématique économique des collectivités locales. Elles sont de plus en plus nombreuses à évoquer la future fermeture des piscines si la situation perdure. En effet, les charges financières restent très importantes alors que l’ouverture est partielle. « Nous sommes en discussion avec Jacqueline Gourault, ministre de la Cohésion des territoires et des Relations avec les collectivités territoriales. Toutefois, les collectivités sont aidées économiquement par ailleurs et peuvent en profiter pour garder les piscines ouvertes pour les publics prioritaires. Jusqu’à présent, il n’existe pas de ligne spécifique d’aide pour la gestion des piscines, mais nous réfléchissons à la question si la situation devait durer plus qu’un mois ».
Mutualiser les compétences
Ce webinaire a également été l’occasion pour Roxana Maracieanu de lancer un message auprès des collectivités : rassembler les différents acteurs du sport au niveau local pour mutualiser les compétences entre les associations (éducateurs sportifs, bénévoles) et les activités scolaires et périscolaires. L’objectif est de s’entraider pour proposer des activités sportives dans le cadre édicté en limitant les brassages. « Après cette période de confinement, ce travail collaboratif sera essentiel dans la perspective de relance, notamment pour trouver de nouveaux licenciés via les écoles et les activités périscolaires » a-t-elle insisté.
En conclusion, l’ancienne championne du monde de natation a rappelé que le sport est une compétence partagée et que les collectivités, comme l’Etat, doivent faire leur maximum pour que les associations et les structures sportives soient opérationnelles en sortie de crise.