Le niveau de salaire proposé dans le secteur public pose parfois un problème, surtout pour les candidats venant du privé qui restent ‘bloqués’ sur ce seul critère. Solution : booster le salaire ! Si quelques dizaines d’heures supplémentaires peuvent s’additionner au montant total mensuel, sans toutefois l’augmenter de manière probante, des collectivités misent sur les compléments indemnitaires (CIA1 et IFSE2), dont le montant maximal est fixé par arrêté ministériel. Exemple à Lunéville (Lorraine, 18 000 habitants). « Ces primes constituent de bons leviers de motivation. L’enveloppe globale, attribuée aux agents, est définie par la direction générale des services. Nous attribuons les primes lors de réunions en fonction du travail accompli par chaque agent. Par exemple, la CIA est variable. Elle permet chez nous d’augmenter le salaire annuel de 100 à 500 euros bruts », explique Claire Lefevre, responsable des espaces verts de la Ville. À Ingwiller, ce sont précisément ces primes qui ont permis à un ouvrier-paysagiste venu du privé de rejoindre le service espaces verts. « Il n’a pas perdu en salaire », note Julien Mazurier, avant d’ajouter : « Avec le cumul des primes, un agent peut espérer gagner un mois de salaire en plus par an. » Mais attention, le responsable met en garde sur un point : « Les primes annualisées, qui sont attribuées au mérite, incitent les agents à être très attentifs à leur travail le dernier mois de l’année. C’est pourquoi, il est préférable de verser des primes mensuelles aux agents, qui uniformisent davantage le travail et la motivation. »
1Complément Indemnitaire Annuel
2Indemnité de Fonctions, de Sujétions et d’Expertise