« Le broyage réalisé avec des couteaux et contre-couteaux est celui qui va permettre d’obtenir des copeaux réguliers, facilement valorisés en paillage », affirme Matthieu Brusseau, ingénieur technico-commercial chez le fabricant Eschlboeck. Sous réserve, bien entendu, que les couteaux soient bien aiguisés. Après, tout dépend de l’esthétisme recherché. « Quel effet visuel cherche-t-on ? A quelle fréquence veut-on changer de paillage ?... Autant de questions à prendre en considération dans le choix du paillage et donc des éléments de coupe », questionne Thibault Queruau-Lamerie, directeur commercial & marketing de Saelen. Par exemple, certains préfèrent les paillages d’aspect naturel, composés majoritairement de copeaux fibreux et irréguliers. Soulignons aussi que ces derniers peuvent servir de ‘support’ à d’autres en surface, bien calibrés et plus esthétiques. C’est la technique du double paillage, très efficace pour conserver l’humidité des sols et limiter la pousse des herbes indésirables.

 

Si l’objectif est d’obtenir des copeaux destinés au compostage, les marteaux/fléaux sont à privilégier, à l’image des broyeurs signés Bugnot, qui ‘avalent’ aussi des cailloux. En arrachant les fibres du bois, les marteaux/fléaux produisent des copeaux plus longs et irréguliers, facilitant ainsi leur dégradation. Pour les plaquettes vouées à alimenter les chaudières, les couteaux sont adaptés, car les coupes sont plus franches et nettes. Des grilles permettent de calibrer les copeaux. 

La qualité des copeaux dépend du diamètre admissible du broyeur. « C’est l’adaptation de la puissance à la machine en fonction du diamètre admissible qui est importante. Trop de puissance n’apporte rien. Pas assez et cela va faire trop réguler l’alimentation et dégrader la qualité des plaquettes », explique Matthieu Brusseau, ingénieur technico-commercial chez le fabricant Eschlboeck. Le poids du rotor/disque est aussi déterminant pour la qualité des copeaux. Un rotor/disque lourd perd moins d’inertie lors de la coupe et génère, de fait, des plaquettes régulières.

 

« Plus le rouleau ameneur avancera rapidement, plus la taille des broyats sera importante, car les branches passeront moins longtemps dans le rotor », indique Jérôme Guerry, responsable communication chez Rabaud. Toutefois, ajoute-t-il, « pour les sections à partir de 12 cm, l’option grille de calibrage peut-être intéressante, évitant les ‘queues de déchiquetage’ ». La vitesse des rouleaux se règle à l’aide d’une manette/molette.

 

« Toujours vérifier, à l’aide d’une cale, l’écartement des couteaux et contre-couteaux, généralement compris entre 0,07 et 1,5 mm » indique Anthony Duhéron, dirigeant de l’entreprise FSI Franskan. Il en va de qualité de coupe, et donc des copeaux.

 

Enfin, « le No Stress est une assistance électronique qui calcule l’apport optimal de végétaux dans le broyeur. Il régule automatiquement l’apport de matériaux évitant ainsi au broyeur de caler brutalement et de s’arrêter », précise Jean-Christophe Teyssier, chargé de communication de l’entreprise Axxo (broyeurs Först). Le No Stress assure un broyage plus fluide, plus rapide et des copeaux homogènes.

 

 

Un article complet a été réalisé à ce sujet dans le magazine Espace Public et Paysage n°226.