Le Pôle Ressources National Sport Innovation du ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques ont fait appel à trois prestataires (Trans Faire, La SFaire et Mott MacDonald) pour mener une étude afin de connaître les nouvelles compétences dont ont besoin les acteurs du mouvement sportif pour adapter leur développement aux nouveaux enjeux du sport (contexte sanitaire, transition numérique, enjeux écologiques d’emplois, de formation…). La mission a comporté trois étapes : questionnaire (946 répondants dont 859 clubs, 48 instances fédérales et 36 acteurs externes), ateliers d’échanges et analyses des métiers et formations.

 

D’après l’ensemble des répondants, on observe que la crise sanitaire a eu un impact divers selon la taille des structures. Par exemple, les petites structures ont deux impacts identifiés : un manque d’encadrement et une perte d’adhérents. Les institutions fédérales font le même constat que les clubs sur la perte d’adhérents suite à la crise sanitaire. Elles recensent également le besoin de développer de nouvelles offres de pratique, de digitaliser les process et méthodes, et de recruter de nouvelles compétences.

Concernant les aspects économiques, sans surprise, si les subventions publiques ont été maintenues, les structures ont vu les revenus issus des partenariats, cotisations et autres recettes baisser. Parmi les leviers identifiés par les clubs pour augmenter leurs ressources financières : développer de nouveaux partenariats (89,5 %), organiser des événements extra sportifs (81,5 %), mettre en place des activités de loisirs (73 %).

 

Au niveau du numérique, de manière générale, les clubs estiment suffisantes les compétences numériques des principaux acteurs des clubs par rapport à l’utilisation qu’ils en font. Pourtant 75 % des institutions fédérales et 81 % des acteurs externes estiment que les clubs manquent de compétences numériques. Les principaux freins évoqués sont : le manque d’outils, de moyens financiers, de temps et de culture.

Par ailleurs, jusqu’à présent, la prise en compte de la transition écologique et de l’éco-responsabilité est faible. Les leviers prioritaires sont différents selon les personnes interrogées : les clubs priorisent la diminution et le recyclage des déchets ; les institutions fédérales mettent davantage en avant la place de la formation à destination des principaux acteurs des clubs ; les acteurs externes, quant à eux, estiment que l’aménagement et la gestion des infrastructures est le levier prioritaire.

 

Sans surprise, la pratique du sport santé et bien-être est celle que les clubs et les institutions fédérales souhaiteraient développer davantage dans les trois ans à venir. Néanmoins, les institutions fédérales voudraient également davantage miser sur le sport en entreprise (41 %) et sur la multiplicité des offres de pratiques (66 %), ce qui n’est pas vraiment le cas des clubs (16 et 13 %).

Concernant l’emploi et les compétences attendues par les clubs, ce sont celles liées à l’encadrement qui sont valorisées dans les stratégies de développement des clubs. De plus, les clubs ont besoin d’être accompagnés dans le développement des offres de pratique, mais les instances fédérales n’ont pas forcément les ressources ou les compétences pour cela.